Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Tu peux le dire !

— Et alors ?

— Alors, jeune cerf…

S’interrompant, Maugis riboula de ses yeux bleus, tiqua de sa grosse moustache blonde, découvrit ses dents jaunies comme les touches d’un Pleyel après quarante-cinq ans de gammes, et vagit :

— Où est mon flacon n° 7 ?… Tu n’as pas, par hasard, vu mon flacon n° 7 ?

— N° 7 ? ce n’est pas celui de gauche ? le rose ?

— Non, c’est un vert ! sacré non d…

Et, ainsi invoquant le nom du Seigneur, le marabout en caleçon bleu pâle perdait un peu de sa solennité.

Ô joie ! Il le trouva, enfin, son flacon n° 7, et, redevenu grave, il le pencha sur son os frontal, sur ses os temporaux, sur ses pariétaux ensuite. Ce fut une émouvante odeur de fleurs inconnues.

Un soigneux tamponnage, et Maugis s’accouda sur le lavabo. Il eut un nouveau vagissement :

— Tu sais, maintenant, jeune cerf, tu pourrais aller m’attendre au salon.