— Dis, pria-t-il négligemment.
— Bé, depuis votre brouillerie, elle manifeste une de ces hures !… Tu peux être sûr que ça la travaille… Il te faut pas céder, tu sais.
— Moi, céder ! Tu ne me connais guère.
— Car c’est elle qui cédera. Et avant longtemps, va. Je t’en avise.
Maurice palpa glorieusement sa cravate. Puis il taquina son rien de moustache.
— Et la question du prince Jean ? demanda-t-il d’un ton d’amère raillerie.
— Ça, fit la juive en clignant de l’œil, tout ce que j’en sais, c’est que, depuis plus d’un an que je vais rue des Belles-Feuilles…
— D’automne…
— J’y ai jamais aperçu ni le nez ni les talons du prince Jean. Pardine, elle prétend toujours : « Il va venir » ou bien : « Il vient justement de partir ». Ça la pose. Mais c’est de la pose. Pour moi, le prince se repose, ou a trouvé mieux : même chose.
— Tu rimes, remarqua Maurice.
— Avec les poètes. Des fois.
Et elle se tut. Lui aussi. Il mit son chapeau