Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/355

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L’édredon ne répondit pas, et Maurice, outré de cet obstiné silence, l’aplatit d’un grand coup de poing.

— Oui, flapi, tellement flapi que, même l’ayant reconnu d’une manière formelle, j’aurais pu encore douter si je n’avais entendu le valet de pied le nommer par deux fois monseigneur, et si, lorsque je passai devant la calèche, je n’avais vu, sur la portière, l’authentique couronne et les fleurs de lys. Et depuis, trois jours se sont écoulés, et Gaëtane après m’avoir plaqué, n’a jugé bon de s’expliquer ni de ce plaquage, ni de son mensonge. À son gré ! Maîtresse du prince Jean, elle est quelqu’un, dans ce pays veule, elle est quelque chose. Sans monseigneur elle devient une grue banale, plus vieille que la plupart de ses congénères peut-être, mais cette caducité me paraît de peu de prix. D’ailleurs, m’a-t-elle aimé ? Pas probable. Et moi, l’ai-je aimée ? Soyons franc ; j’ai apprécié surtout son hôtel, son lit somptueux, son hydraulique « Pégase-Turenne », où, croyais-je, alternaient les jeux du prince et les miens. La perfide ! Le