Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/354

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tane à aller se divertir avec moi à Saint-Cloud, c’était surtout pour trouver une occasion champêtre de l’instruire du désir profond que j’avais qu’elle se prostituât à de la chair princière, presque royale, en ma compagnie. Cette occasion s’offrit, si propice qu’elle en semblait miraculeuse. Le prince se silhouetta dans une allée tranquille et solitaire, devant nous. Les présentations pouvaient être aisément faites et les augustes réjouissances, que j’avais en tête, réglées. Loin de se prêter aux réalisations de ce concept, Gaëtane se déroba au fond d’un mensonge inouï. Ô mon bon Jim, Jim-édredon, qu’en dis-tu ? Me soutenir que ce n’était pas le prince Jean ! quel toupet ! Ce ne pouvait pas être un autre, un ménechme : j’ai assez reluqué, en photographie, ce vieillard illustre, et je l’avais surabondamment reconnu. Toutefois, je me le figurais un peu moins morne, un peu moins flapi, et ça me console. Une partie carrée avec lui, c’eût été évidemment royal ; mais folâtre, c’est une autre paire de… de manches ! Il ne doit plus être souvent folâtre, monseigneur ; Jim, qu’en penses-tu ?