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fatalement, et délice avec Alice. La seule dégaine de ces montreurs d’« ours » l’avait surabondamment renseignée. D’une manière charitable, malgré que vague, elle leur avait pourtant promis à tous — de les faire jouer un soir ou l’autre, — plutôt l’autre. Et, avec une confiance inlassable, ils attendaient — tous ! — de pied ferme et même de douze pieds.

Or, un des ces pisseux manuscrits, exhumé d’on ignore quel fantastique tiroir, calait depuis une semaine environ, le lit superbe de la comédienne auquel une roulette avait tout à coup manqué. Le lit n’allait donc plus que sur trois roulettes et un ours. Gaëtane en avait, une nuit, en riant, informé Maurice, et, une autre nuit, (celle de la partie triple indiquée seulement au précédent chapitre) Lauban s’étant prosterné sournoisement devant le lit, aveignit l’ours et le vola. Comme il était copieux — l’ours ! — il eut quelque peine à le dissimuler dans la poche de son pardessus. Il le boutonna — son pardessus ; — vain stratagème ! L’ours lui dessina une subite dilatation d’estomac. Heureusement,