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de babouines, remue ces accessoires et lance cet apophtegme :

— Une harpe, malheureusement, ça ne s’exécute pas comme une lotion pour le fondement.

Lauban se décide à se fâcher :

— Onze heures deux ! C’est tout c’que t’offres ?

Et il volte sur un talon. Ça réussit : le beau-frère lâche le bras du fauteuil, le pied du billard ; sa figure exprime un prodigieux effarement :

— Mais tu ne fais que d’arriver.

— Tu crois ça, Trou-de-balle ?

Autant Lauban secrète de respect à l’égard des prostituées en puissance de prince, autant il suinte de mépris à l’égard des apothicaires, même quand il les tient en affection : aussi, depuis toujours, inflige-t-il à son beau-frère, sans aucune acrimonie d’ailleurs, le sobriquet inélégant de « Trou-de-balle ». Plus gentiment, Trou-de-balle-Renard dénomme Lauban « Poésie ».

Renard sourit bonnement :

— Voyons, Poésie, tu restes déjeûner avec