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CHAPITRE V

ENFANTS SUR LA ROUTE


Passé Broadway, il y avait moins de maisons sur l’un et l’autre côté. Nous traversions maintenant un joli petit ruisseau qui courait à travers un terrain tout tacheté d’arbres, et, un moment après, nous arrivions à un autre marché et une autre salle de ville, comme cela s’appelait. Bien que rien ne me fût familier à l’entour, je savais parfaitement où nous étions, et ne fus pas surpris quand mon guide énonça brièvement : Marché de Kensington.

Tout de suite après, nous arrivions dans une courte rue bordée de maisons ; ou plutôt une longue maison de chaque côté de la route, construite en briques et plâtre, et avec une jolie arcade devant, sur le trottoir.

Dick me dit :

— Ceci est particulier à Kensington. Les gens y sont enclins aux habitations plutôt denses, parce qu’ils aiment la poésie des bois, et les naturalistes s’y plaisent aussi ; car c’est un lieu assez sauvage. L’endroit où nous nous rendons s’appelle Jardins de Kensington ; mais pourquoi « Jardins », je ne sais pas.