sur son visage ; sa peau était aussi lisse que l’ivoire, ses joues pleines et rondes, ses lèvres rouges comme les roses qu’elle avait apportées ; ses beaux bras, qu’elle avait nus pour son ouvrage, étaient fermes et bien faits de l’épaule au poignet. Elle rougit un peu sous mon regard, bien qu’il fût clair qu’elle m’avait pris pour un homme de quatre-vingts ans ; et je dis pour en finir :
— Eh bien, vous voyez, le vieux dicton se vérifie encore, et je n’aurais pas dû vous laisser me provoquer à vous poser une question malhonnête.
Elle rit de nouveau :
— Eh bien, mes garçons, vieux et jeunes, dit-elle, il faut que j’aille à mon ouvrage maintenant. Nous allons être assez occupées ici ; et je veux avoir bientôt fini ; j’ai commencé hier à lire un joli vieux livre, et je veux le continuer ce matin ; adieu donc pour le moment.
Elle nous salua de la main, et descendit légèrement la salle, et son départ (comme dit Scott) enlevait au moins une partie du soleil à notre table.
Lorsqu’elle fut partie, Dick reprit :
— Et maintenant, Hôte, est-ce que vous ne poserez pas à notre ami une question ou deux ? Ce ne serait que juste, que vous ayez votre tour.
— Je serai très heureux d’y répondre, dit le tisserand.
— Si je vous pose quelques questions, monsieur, dis-je, elles ne seront pas bien difficiles ;