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les courlis réveillés en sursaut franchissent d'un vol
irrégulier le ruisseau couvert de brouillards, et dans son lit de roseaux, l'alouette, joyeuse de voir poindre le jour,
éparpille dans l'herbe les perles de la rosée, et toute tremblante d'extase, va saluer le Soleil, qui bientôt, sous sa complète armure d'or, va sortir de cette tente couleur orangée, que voici dressée là-bas vers l'Orient en feu. Vois, la frange rouge apparaît sur les hauteurs attentives. Voici le Dieu, et dans son amour pour lui,
la bruyante alouette est déjà hors de vue et remplit de ses chants cette vallée de silence. Ah! il y a dans le vol de cet oiseau plus d'une chose qu'on ne saurait apprendre dans une cornue. Mais l'air fraîchit. Partons, car bientôt les bûcherons seront ici. Quelle nuit de juin nous avons vécue!