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 merveilleux et du trône de Celui qui tient les clefs
 redoutables.
 Alors que tout brillants de pourpre et d'or, défilent
 et prêtres et saints cardinaux, et que porté au-dessus
 de toutes les têtes, arrive le doux pasteur du
 troupeau.
 Quelle joie de voir, avant que je meure, le seul
 roi qui soit oint par Dieu, et d'entendre les trompettes
 d'argent sonner triomphalement sur son passage.
 Ou lorsqu'à l'autel du sanctuaire, il élève le
 signe du mystérieux sacrifice et montre aux yeux
 mortels un Dieu sous le voile du pain et du vin.

IV

 Car quels changements le temps n'amène-t-il
 pas? Les cycles des années qui reviennent peuvent
 délivrer mon coeur de ses craintes et apprendre à
 mes lèvres un chant qu'elles pussent chanter.
 Avant que dans ce champ de à-bas, l'or frémissant
 soit rassemblé en gerbes poudreuses, avant que