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et de musiciens à qui il parut, après 1870, qu'il y avait quelque chose de rompu dans l'esthétique romaine et qu'avec son Pontife-Roi Rome avait perdu un de ses plus beaux fleurons.

_Pour moi_, dit Wilde, _pèlerin des mers du Nord, quelle joie de me mettre tout seul à la recherche du temple merveilleux et du trône de celui qui tient les clés redoutables_.

_Alors que tout brillants de pourpre et d'or, défilent et prêtres et saints cardinaux et que porté au-dessus de toutes les têtes arrive le doux pasteur du troupeau_.

_Quelle joie de voir, avant que je meure, ce seul roi qui soit oint par Dieu et d'entendre les trompettes d'argent sonner triomphalement sur son passage_.

_Ou lorsqu'à l'autel du sanctuaire, il élève le signe du mystérieux sacrifice et montre aux yeux mortels un Dieu sous le voile du pain et du vin_.

Aussi chez le poète, quelle désillusion lorsqu'il voit dans là cité «couronnée par Dieu, découronnée par l'homme», flotter «l'odieux drapeau rouge, bleu et