Page:Wilde - Le Portrait de monsieur W. H., trad. Savine, 1906.djvu/237

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


VI

LE MAÎTRE DE SAGESSE


Depuis son enfance, il avait été, comme quiconque, bourré de la parfaite connaissance de Dieu et, même quand il n’était qu’un gamin, bien des saints, comme aussi certaines saintes femmes qui habitaient la libre cité, dans laquelle il était né, avaient été saisis d’un grand émerveillement à ses réponses graves et sages.

Et quand ses parents lui eurent donné la robe et l’anneau de l’âge viril, il les embrassa et les quitta pour aller courir le monde, car il voulait parler de Dieu au monde.