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ble à un homme qui digère. Contez, je le veux bien, mais contez d’une manière harmonique, comme disait cet animal de Lippmann.

— Ne vous fâchez pas, Loiselier, ne vous fâchez pas. Se fâcher est encore plus mauvais pour un homme qui digère et, vous le savez, mon cher, à la première colère, c’est l’apoplexie qui vous guette. Ainsi écoutez-moi, calmement, posément, gracieusement, comme si j’étais la gentille Jeanne Printemps ou votre petite farceuse de Melcy. Voyons, la bouche en cul de poule, mon gros père… Je suis, d’ailleurs, au cœur de mon sujet et, quand je vous parle des caballeros de la noche de Montevideo, il faut votre myopie pour me croire éloigné des cavaliers du brouillard de Nottingham, qui sont les héros de mon anecdote, — car ce n’est qu’une anecdote.

Vous le savez, j’ai fréquenté bon nombre de gens mal famés dans mon existence.

Je n’ai pas à ce sujet les préjugés vulgaires.

J’ai plus d’estime pour un Jack l’éventreur quelconque que pour l’opulent bijoutier aux aiguilles. Était-ce un bijoutier, Loiselier ? Ce