Page:Wilde - La Maison de la courtisane, trad. Savine, 1919.djvu/204

Cette page n’a pas encore été corrigée

gure s’obscurcit d’un brouillard de pitié.

Alors il me sembla que de mes yeux, où la torche de l’ambition lançait ses dernières et ses plus violentes flammes, jaillissaient deux rayons horizontaux de lumière bien droite, et qu’entre leur feu brillant la couronne de laurier se tordait, se contournait, ainsi que quand l’étoile de Sirius dessèche le blé mûrissant, et une feuille pâle tomba sur mon front ; et je me levai d’un bond, et je sentis le pouls puissant de la Renommée, et j’entendis au loin le bruit de nations nombreuses qui me louaient !

      *       *       *       *       *

Moment unique de grande vie aux ardentes couleurs, et puis… qu’elle est vaine, la louange des nations ! qu’elle est futile, la trompette de la gloire. Il y avait d’âpres