Page:Wilde - Derniers essais de littérature et d’esthétique, 1913.djvu/86

Cette page n’a pas encore été corrigée

mais perdre de vue le motif principal de son symbole : Credo in unam artem multipartitam, indivisibilem[1], et en insistant sur les ressemblances plus que sur les différences.

Le résultat final auquel il est arrivé fut celui-ci :

Les Impressionnistes, avec leur franche et artistique acceptation de la forme et de la couleur comme choses absolument satisfaisantes par elles-mêmes, ont produit œuvre fort belle, mais la peinture a quelque chose de plus à nous donner que le simple aspect visible des choses.

Les hautes visions spirituelles de William Blake, le merveilleux roman de Dante Gabriel Rossetti, peuvent trouver leur parfaite expression en peinture. Chaque état d’esprit a sa couleur, chaque rêve sa forme.

La principale qualité de la conférence de M. Image est une loyauté absolue, mais ce fut son plus grand défaut pour une certaine partie de l’auditoire.

— La douceur dans la raison, dit quelqu’un, est toujours admirable chez un spectateur, mais de la part d’un guide, nous attendons quelque chose de plus.

— C’est tout simplement un commissaire-priseur qui admirerait toutes les écoles d’art, dit un autre.

Et un troisième soupirait sur ce qu’il appelait « la fatale stérilité de l’esprit critique » et exprimait une crainte tout à fait dépourvue de fondement, que la Century Guild ne devint raisonnable.

Car, avec une courtoisie et une générosité que nous recommandons vivement aux autres conférenciers,

  1. Je crois en un seul art en plusieurs parties, indivisible.