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L’unité des arts. Conférence à un Five o’clock.[1]

Samedi dernier, l’après-midi, dans les Salons de Willis, M. Selwyn Image a fait la première de quatre conférences sur l’art moderne, devant un auditoire select et distingué.

Le point principal, sur lequel il s’est étendu, était l’Unité absolue de tous les arts, et dans le but d’exprimer cette idée, il a élaboré une définition assez large pour enfermer le Roi Lear de Shakespeare, la Création de Michel-Ange, le tableau de Paul Véronese représentant Alexandre et Darius, et la description par Gibbon de l’entrée d’Héliogabale dans Rome.

Il a envisagé toutes ces œuvres comme autant d’expressions des idées et des émotions de l’homme au sujet de belles choses, exprimées par des moyens visibles ou auditifs.

Partant de ce point, il a abordé la question du vrai rapport entre la littérature et la peinture, sans ja-

  1. Pall Mall Gazette, 12 décembre 1887.