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disputent le prix de la course en char et la frise des Amazones couchées a quelques splendides qualités de dessin.

Une frise d’enfants, qui jouent avec l’armure du Dieu Mars, mérite aussi d’être mentionnée.

C’est plein de fantaisie et d’humour délicat.

En somme, Sir Charles Newton et M. Murray méritent d’être chaudement félicités du succès de la nouvelle salle.

Nous espérons toutefois que l’on cataloguera et qu’on exposera encore d’autres pièces du trésor caché.

Actuellement, dans des sous-sols, il y a un bas-relief très remarquable qui représente le mariage de l’Amour et de Psyché, et un autre où l’on voit des pleureurs de profession se lamentant sur le corps d’un mort.

Le beau moulage du Lion de Chéronée devrait aussi en être retiré, ainsi que la stèle où se voit l’admirable portrait de l’esclave romain.

L’économie est une excellente vertu publique, mais la parcimonie qui laisse séjourner de belles œuvres d’art dans l’atmosphère farouche et sombre d’une cave humide n’est guère moins qu’un détestable vice public.