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crète, par les Romains, des individus défunts, est extrêmement curieux.

Outre les pierres funéraires, la nouvelle salle de Sculpture contient de très charmants spécimens de l’art décoratif romain sous les Empereurs.

Le plus merveilleux de tous, et qui vaut à lui seul une excursion à Bloomsbury, est un bas-relief représentant une scène de mariage.

Juno Pronuba unit les mains d’un beau et jeune noble et d’une dame fort imposante.

Il y a dans ce marbre toute la grâce du Pérugin, et même la grâce de Raphaël. La date en est incertaine, mais la coupe soignée de la barbe du fiancé paraît indiquer l’époque de l’empereur Hadrien.

C’est manifestement l’œuvre d’artistes grecs, et c’est un des plus beaux bas-reliefs de tout le Musée. Il y a en lui je ne sais quoi qui rappelle l’harmonie et la douceur de la poésie de Properce.

Puis, ce sont de délicieuses frises où sont figurés des enfants.

L’une d’elles qui représente des enfants jouant d’instruments, aurait pu inspirer une bonne partie de l’art plastique florentin.

A vrai dire, quand nous passons en revue ces marbres, nous n’avons pas de peine à voir d’où sortit la Renaissance et à quoi nous devons les formes diverses de l’art de la Renaissance.

La frise des Muses, dont chacune porte piquée dans sa chevelure une plume prise aux ailes des sirènes vaincues, est extrêmement belle.

Sur un charmant petit bas-relief, deux amours se