Le tempérament de Keats, les états d’esprit de Matthew Arnold ont influencé M. Ghose : pouvait-il y avoir une influence meilleure pour un débutant.
Voici quelques stances d’une autre poésie de M. Ghose.
Sous une ombre épaisse je m’étendrai, et sous l’ombre plus épaisse encore
de la nuit, où pas une feuille ne connaît ses voisines ;
Oubliant l’éclat des étoiles, oubliant
La visite printanière de la rose ;
Et loin de tous les délices, préparant le repos à mon cœur.
Oh ! n’implore pas le silence, toi ! trop tôt, trop sûrement
L’automne viendra, et pleurera à travers ces branches :
Quelques oiseaux se tairont, des fleurs ne vivront plus
Et tu glisseras malgré toi tristement sous le sol.
Et tu seras silencieux dans ce sommeil éternel.
Il y a de la verdure encore, là où s’égare la blonde déesse :
Alors suis-la, jusqu’à ce que tout se flétrisse autour de toi.
Ne perds pas une vision de sa figure passagère.
Ne perds pas un bruit de sa robe moëlleuse, quand ici
Elle traîne sur les feuilles humides de l’année en son déclin rapide.
Le second vers est très beau, et l’ensemble annonce de la culture, du goût et du sentiment.
M. Ghose arrivera un jour à se faire un nom dans notre littérature.
M. Stephen Phillips a une Muse plus solennelle, plus classique.
Son œuvre la meilleure est son Oreste.
La Justice m’a appelé dans des pays lointains, la froide reine