Page:Wilde - Derniers essais de littérature et d’esthétique, 1913.djvu/359

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Primavera[1].


Pendant le trimestre d’été, Oxford enseigne l’art exquis de la flânerie, une des choses les plus importantes que puisse enseigner une Université, et il vient de paraître dans cette aimable ville, un mignon et charmant volume, œuvre de quatre amis, qui peut-être forme les prémices de cette rêverie sous le cloître gris, dans le silencieux jardin, qui a pour effet de former ou de perdre un homme.

Ces quatre nouveaux poètes sont M. Laurence Binyon, qui vient de gagner le prix de Newdigate ; M. Manmohan Ghose, jeune hindou distingué par son érudition, et par ses grands progrès en littérature qui donnent quelque éclat à Christ Church ; M. Stephen Phillips, qui a récemment joué le rôle du Fantôme dans Hamlet au Théâtre du Globe, avec une dignité et un talent de diction si admirables ; et M. Arthur Cripps, de Trinity.

Un intérêt particulier s’attache naturellement à l’œuvre de M. Ghose.

  1. Pall Mall Gazette, 24 mai 1890.