Et c’est là ce qu’on pourrait regarder, sans trop approfondir, comme la marque ou la pierre de touche de la plus fine critique.
Pour conclure, on ne peut s’empêcher de remarquer le délicat instinct qui a conduit à donner son tour particulier au bref épilogue qui termine ce charmant volume.
La différence entre l’esprit classique et l’esprit romantique dans l’art a été souvent discutée, et avec une grande exagération d’emphase.
Mais avec quelle touche légère et sûre, M. Pater écrit sur ce point.
Combien ses distinctions sont subtiles et certaines !
Si la prose imaginative est vraiment l’art spécial de ce siècle, M. Pater a droit à une place parmi les plus caractéristiques de ce siècle.
En certaines choses, il est absolument unique.
Le siècle a produit d’étonnants styles en prose, tout troublés d’individualisme, et que l’excès de rhétorique rendait violents.
Mais chez M. Pater, comme chez le Cardinal Newman, nous trouvons l’union de la personnalité et de la perfection.
Il n’a pas de rival dans sa propre sphère, et il a échappé aux disciples.
Et cela, non point par ce qu’il n’a point été imité, mais parce qu’en un art aussi fin que le sien, il y a quelque chose qui est, par essence, inimitable.