parce que, pris séparément, ils sont deux ; pris ensemble ils font un, et que un et deux font trois.
Il était pareil à un homme qui lutte de vitesse avec son ombre, qui fait du bruit pour qu’on n’entende pas l’écho.
C’était un taon très intelligent : voilà tout.
À quoi servait-il ?
Naturellement, la moralité est une chose différente.
Elle passa de mode, dit Chuang-Tzù, quand on se met à moraliser.
On cessa d’être spontané et d’agir par intuition.
On devint prude et artificiel, aveugle au point d’avoir dans la vie un but défini.
Alors vinrent les Gouvernements et les Philanthropes, ces deux pestes du siècle.
Les premiers entreprirent de contraindre le peuple à être bon, et détruisirent ainsi la bonté naturelle de l’homme.
Les derniers étaient une bande d’agressifs touche-à-tout, qui mettaient le désordre partout où ils se montraient.
Ils portaient la stupidité jusqu’à avoir des principes, et ils étaient assez malheureux pour y conformer leur conduite.
Tous finirent mal et prouvèrent que l’altruisme universel donne des résultats aussi mauvais que l’égotisme universel.
Ils firent trébucher le peuple sur la charité et l’entravèrent de devoirs envers le prochain.
Ils débordaient à propos de musique et faisaient des embarras en fait de cérémonies.