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Le Nouveau roman de Ouida[1].

Ouida clôt la liste des romantiques.

Elle appartient à l’école de Bulwer Lytton ou de George Sand, bien qu’il lui manque l’érudition de l’un et la sincérité de l’autre.

Elle s’efforce de faire entrer la passion, l’imagination et la poésie dans le domaine de la fiction.

Elle croit encore aux héros et aux héroïnes. Elle est fleurie, et fervente, et pleine de fantaisie.

Et pourtant elle aussi, la grande-prêtresse de l’impossible, subit l’influence de son siècle.

Son dernier livre, Guilderoy, ainsi qu’elle l’intitule, est une étude psychologique approfondie de tempéraments modernes.

Pour elle, c’est du réalisme, et elle a certainement pris une forte proportion du ton et du caractère de la société contemporaine.

Ses personnages se meuvent avec aisance, avec grâce, avec indolence.

  1. Pall Mall Gazette, 17 mai 1889.