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    l’être qui posséda ce crâne ne fut pas tout à fait aussi bon,
    ni tout à fait aussi mauvais que bien des gens l’ont affirmé.

Ces vers-là lui paraissent « avoir de la gaîté et de l’éclat » « être pleins d’un humour agréable, » et il faut « y relever deux choses en particulier : l’individualité et la franchise de l’expression. »

Individualité, franchise d’expression ! Nous nous demandons quel est pour M. Matthews le sens de ces mots.

M. Locker n’a pas de chance avec son lourdaud d’admirateur américain.

Comme il doit rougir en lisant ce panégyrique pesant !

Il faut dire que M. Matthews lui-même a du moins un accès de remords d’avoir tenté de mettre l’œuvre de M. Locker à côté de l’œuvre de M. Dobson, mais comme il arrive après les accès de remords, cela n’aboutit à rien.

Dès la page suivante, nous l’entendons se plaindre de ce que le vers de M. Dobson n’a point la « clarté condensée » et la « vigueur incisive » de celui de M. Locker.

M. Matthews devait s’en tenir à ses ingénieux articles de journaux sur l’Euchre, le Poker, le mauvais français et les plaisanteries d’antan.

Sur ces sujets-là, il sait « écrire des choses drôles » selon sa propre expression.

Il écrit aussi « des choses drôles » sur la littérature, mais la drôlerie n’est pas tout à fait aussi amusante.