courants de société et l’œuvre exquise d’un très-parfait artiste en poésie.
Nous ne trouvons point mauvais que M. Matthews compare M. Locker et M. Du Maurier, M. Dobson ou M. Randolph Caldecott, et M. Edwin Abbey.
Ces sortes de comparaisons, si elles sont très sottes, ne font aucun mal.
En fait, elles ne signifient rien, et selon toute apparence, on ne veut pas qu’elles aient une portée.
D’autre part, nous sommes réellement tenus de protester contre les efforts de M. Matthews pour confondre la poésie de Piccadilly avec la poésie du Parnasse.
Nous dire, par exemple que le vers de M. Dobson « n’a point la clarté condensée, ni la vigueur incisive de M. Locker » est vraiment trop mauvais, même pour de la critique transatlantique.
Pour peu qu’on se pique de se connaître en littérature on se gardera de rapprocher ces deux noms.
M. Locker a écrit quelques agréables vers de société, quelques bagatelles rimées à mettre en musique, admirablement bien faites pour les albums de dames et les magazines.
Mais citer pêle-mêle Herrick, Suckling et M. Austin Dobson, c’est chose absurde.
Herrick n’est point un poète.
D’autre part, M. Dobson, a produit des pièces absolument classiques dans leur exquise beauté de forme.
Rien qui ait plus de perfection artistique en son genre que les Vers à une jeune Grecque n’a été écrit de notre temps.
Ce petit poème restera dans les mémoires, aussi