des tapis-francs était, selon lui, « un des phénomènes les plus monstrueux de la civilisation américaine. »
M. Brander Matthews répond à ces graves accusations que bluffer se réduit à la « Suppressio veri » et que cet acte exige du joueur une forte dose de courage physique.
Quant à l’acte de tricher, il soutient que le poker n’offre pas plus d’occasions pour l’exercice de cet art que le Whist ou l’Écarté, tout en admettant que l’attitude à prendre en face d’un adversaire dont la veine est indûment persistante, est celle de l’Allemand d’Amérique qui trouvant quatre as dans son jeu, était naturellement disposé à parier, quand il lui vint une idée soudaine :
— Qui a distribué les cartes ? demanda-t-il.
— Jakey Einstein, lui répondit-on.
— Jakey Einstein ! répéta-t-il en abattant son jeu. Alors je passe.
L’histoire de ce jeu paraîtra fort intéressante à tout amateur des cartes.
Ainsi que la plupart des produits franchement nationaux de l’Amérique, il semble avoir été importé de l’étranger, et on peut en suivre l’origine jusqu’à un jeu italien du quinzième siècle.
L’Euchre fut probablement acclimaté sur le Mississipi par les voyageurs canadiens.
C’est une forme du jeu français de triomphe.
Un citoyen du Kentucky, désirant dire à ses fils quelques mots d’avis pour leur conduite future dans la vie, les convoqua autour de son lit de mort et leur parla ainsi :