donne aux bouleaux leur ceinture cuivrée
et aux pins leur contour d’argent,
donne aux bouleaux des fleurs d’or,
couvre leurs troncs d’un réseau d’argent.
Tel était leur costume au temps d’autrefois,
quand les jours et les nuits avaient plus d’éclat,
quand les sapins brillaient comme la lumière du soleil,
et les bouleaux comme les rayons de la lune.
Que le miel embaume toute la forêt,
qui s’étend dans les vallons et sur les montagnes ;
que des parfums rares se répandent sur les bords des prés,
que l’huile coule à flot des terres basses. »
Tous les métiers, tous les travaux d’art sont écrits, comme dans Homère, avec un minutieux détail :
Alors le forgeron Ilmarinen,
l’éternel artiste-forgeron,
dans la fournaise, forgea un aigle
avec le feu de l’antique savoir.
Pour cet oiseau géant de magie
il forgea des grilles de fer.
Il lui fit le bec d’acier et de cuivre.
Il s’asseoit lui-même sur l’aigle,
sur le dos, entre les os des ailes,
et parle en ces termes à sa créature.
Il donne son ordre à l’oiseau de feu :
« Puissant aigle, oiseau de beauté,
dirige ton vol du côté où je t’enverrai,
vers le fleuve Tuoni, noir comme le charbon,
vers les profondeurs bleues du fleuve de la Mort.
Saisis le puissant poisson de Mana.
Empare-toi pour moi de ce monstre aquatique
Et la construction d’une barque par Wainamoinen est un des grands épisodes du poème :