Page:Wilde - Derniers essais de littérature et d’esthétique, 1913.djvu/240

Cette page n’a pas encore été corrigée

dans l’abîme des Rochers aux Saumons, et possède le trésor sans prix du Sampo, le talisman du succès.

Quand les branches des chênes primitifs cachèrent aux régions du Nord la lumière du soleil, Pikku-Mies (Pygmée) émergea de la mer entièrement vêtu de cuivre, avec une hachette de cuivre à la ceinture, et étant parvenu à une stature gigantesque, il abattit en trois coups de sa hachette l’immense chêne.

« Wirokannas » est le prêtre à la robe verte, de la forêt, et Tapio, qui porte un vêtement en mousse d’arbre, et un haut chapeau en feuilles de pin, est le « Dieu gracieux des grands bois ».

Otso, l’ours, est « la Patte de miel des montagnes, l’ami des forêts, à la robe de fourrure ».

En toute chose visible ou invisible, il y a un dieu, une divinité présente.

Il y a trois mondes, et tous peuplés de divinités.

Quant au poème lui-même, il est en vers trochaïques de huit syllabes, avec allitération et écho dans le cours du vers. C’est le mètre dans lequel Longfellow a écrit Hiawatha.

L’un de ses traits caractéristiques est une admirable passion pour la nature, et pour la beauté des objets de la nature.

Lemenkainen dit à Tapio :

    « Dieu des forêts, à la barbe noire,
    avec ton chapeau et ton vêtement d’hermine,
    habille les arbres des fibres les plus fines,
    couvre les bosquets des tissus les plus riches,
    donne aux sapins le luisant de l’argent,
    revêts d’or les baumes élancés,