Page:Wilde - Derniers essais de littérature et d’esthétique, 1913.djvu/237

Cette page n’a pas encore été corrigée

Une des Bibles du Monde[1].

Le Kalévala est un de ces poèmes que M. William Morris appela un jour les « Bibles du Monde. »

Il se range comme épopée nationale, à côté des poèmes homériques, des Niebelungen, du Shahnameth, et du Mahabharata.

L’admirable traduction que vient d’en publier M. John Martin Crawford sera certainement bien accueillie de tous les lettrés, de tous les amis de la poésie primitive.

M. Crawford, dans sa très intéressante préface, revendique pour les Finlandais le mérite d’avoir commencé, avant toute autre nation européenne, à recueillir et conserver leur antique folklore.

Au dix-septième siècle, nous rencontrons des hommes au goût littéraire tels que Palmsköld, qui travaillèrent à rassembler et interpréter les différents chants des habitants des landes marécageuses du Nord.

Mais le Kalévala proprement dit fut réuni par deux

  1. Pall Mall Gazette, 12 février 1889.