un tableau représentant l’inauguration du premier Bureau des Écoles de Londres, et une peinture de la Salle des Séances du Sénat à Cambridge, lors de la remise à la jeune fille graduée d’un diplôme, où elle serait « reconnue comme possédant la science du Merlin, tout en restant aussi belle que Viviane ».
Certes, cette proposition témoigne des meilleures intentions, mais, sans parler du danger de laisser l’art historique à la merci d’une majorité dans la Chambre des Communes, qui ne manquerait pas de voter d’après sa manière de voir les choses, M. Bayliss n’a pas l’air de se douter qu’un grand événement n’est point nécessairement un sujet de peinture.
« Les événements décisifs du monde, ainsi qu’on l’a très bien dit, s’accomplissent dans l’intelligence, » et pour les Bureaux Scolaires, les cérémonies académiques, les salles d’hôpital, et le reste, on fera bien de les laisser aux artistes des journaux illustrés qui s’en tirent admirablement et les donnent exactement comme ils doivent être dessinés.
D’ailleurs, les tableaux qui représentent des événements contemporains, mariages royaux, revues navales ou autres faits analogues, et qui se voient chaque année à l’Académie, sont toujours extrêmement mauvais, tandis que ces mêmes sujets, traités en noir et blanc dans le Graphic ou le London News, sont excellents.
En outre, si nous tenons à comprendre l’histoire d’une nation par le moyen de l’art, c’est aux arts de l’imagination et de l’idéal que nous devons recourir, et non aux arts qui sont franchement imitatifs.