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noble et naturelle loyauté, l’a placée sur un piédestal trop élevé.

Pour moi, elle est simplement une très charmante artiste en poésie.

A vrai dire, c’est là chose si rare que nous ne pouvons faire autrement que de l’aimer, quand nous la rencontrons, mais tout n’est pas là.

Plus loin, et au-dessus, il y a des hauteurs de chant plus élevées, plus ensoleillées, une vision plus large, une atmosphère plus ample, une musique à la fois plus passionnée et plus profonde, une énergie créatrice qui est née de l’esprit, une extase ailée qui naît de l’âme, une force et une ardeur dans la seule expression, qui a tout le merveilleux du prophète et ne tient pas peu de la sainteté consacrée du prêtre.

Mistress Browning n’a d’égale aucune des femmes qui aient jamais fait vibrer la lyre, ou soufflé dans les pipeaux depuis les temps de la grande poétesse éolienne.

Mais Sapho, qui, pour le monde antique, était une colonne de flamme, est pour nous une colonne de ténèbres.

De ses poésies brûlées, avec bien d’autres œuvres précieuses, par les Empereurs de Byzance ou les Papes de Rome, il ne reste plus que des fragments en petit nombre.

Il peut se faire qu’elles moisissent dans la nuit parfumée de quelque tombe égyptienne, serrées dans la main flétrie d’un amoureux défunt depuis longtemps.

Il peut même se faire qu’en ce moment un moine