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qu’elle est dans la Nature, et la même fleur traitée comme décoration de panneau.

Le dessinateur systématise et accentue, choisit et rejette, et l’œuvre décorative offre le même rapport avec la reproduction naturaliste que le langage du drame imaginatif avec le langage de la vie réelle.

Les ressources décorative du carré et du cercle furent alors représentées au tableau noir.

Il fut dit maintes choses sur la symétrie, l’alternance, et la radiation.

M. Crane décrivit ce dernier principe comme étant le « Home Rule du dessin, la perfection du self-government local » et il fit remarquer que c’était là une chose essentiellement organique, qui se manifestait dans l’aile de l’oiseau, tout aussi bien que dans la voûte en style Tudor de l’architecture gothique.

M. Crane passa ensuite à la figure humaine, « cette expressive unité de dessin » qui contient tous les principes de la décoration.

Il montra un dessin d’une figure nue tenant une hache, couchée dans un pendentif architectural, figure qui, comme il eut soin de l’expliquer, n’était point celle de M. Gladstone, malgré la présence de la hache.

Le dessinateur, laissant alors de côté le chiaroscuro, la dégradation de teintes, et « autres faits superficiels de la vie » bien capables de se défendre, et ayant toujours présente à l’esprit l’idée de la limitation d’espace, se met en devoir de faire bien ressortir la beauté de sa matière, que ce soit du métal, « avec son agréable relief » comme s’exprime Ruskin, ou du