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La Clôture des Arts et Métiers[1].

M. Walter Crane, Président de la Société des Arts et Métiers, a été accueilli hier soir par une assemblée si nombreuse qu’à un certain moment le secrétaire honoraire a été en souci sur le sort des cartons et que bien des gens n’ont point réussi à entrer.

Toutefois l’ordre s’est bientôt rétabli.

M. Cobden-Sanderson s’est avancé sur l’estrade et, en quelques phrases d’une plaisante gravité, a présenté M. Crane comme un homme, qui avait toujours été l’avocat des grandes causes impopulaires et donnait pour but à son art « la diffusion de la joie dans toute l’étendue du pays. »

M. Crane a commencé sa conférence en faisant remarquer que l’Art a deux domaines, l’aspect et l’adaptation, et que c’est essentiellement au second qu’a affaire le dessinateur, son objet n’étant point le fait littéral, mais la beauté idéale.

Le dessinateur n’a rien à voir aux effets non étudiés, accidentels, de la Nature.

  1. Pall Mall Gazette, 30 novembre 1888.