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Il a décrit le modelage en terre et en cire, le moulage en plâtre et en métal, la façon d’agrandir et de diminuer les proportions, les bas-reliefs et le travail en ronde-bosse, les diverses sortes de marbre, leurs qualités et leurs caractères, la manière de reproduire en marbre le buste en plâtre ou en terre cuite, d’employer la pointe, le foret, le fil de fer, le ciseau, et les difficultés variées que comporte chaque procédé.

Il a montré un buste de M. Walter Crane sur lequel il a fait quelques expériences élémentaires, un buste de M. Parsons, une petite statuette, plusieurs moules, et une coupe intéressante de fourneau employé par Balthazar Keller pour fondre une grande statue équestre de Louis XIV, en 1697-8.

Ce qui fit défaut dans sa Conférence, ce furent les idées.

Sur la valeur artistique de chaque matière, sur la correspondance entre la matière ou le procédé, et la faculté imaginative s’efforçant de trouver une expression, sur l’aptitude au réalisme et à l’idéalisme qui réside dans chaque matière, sur le côté historique et humain de l’art, il n’a rien dit.

Il a montré les divers outils et la manière de s’en servir, mais il les a traités uniquement comme des instruments manuels.

Il n’a pas une seule fois mis son sujet en relation soit avec l’art, soit avec la vie.

Il a expliqué les formes du travail et les façons d’économiser le travail.

Il a montré les différentes méthodes, telles qu’elles pourraient être pratiquées par un artisan.