Page:Wilde - Derniers essais de littérature et d’esthétique, 1913.djvu/123

Cette page n’a pas encore été corrigée

M. Morris, au sujet de la tapisserie[1].

Hier soir, M. William Morris a fait une très intéressante et très attrayante conférence sur le tissage du tapis et de la tapisserie, à l’Exposition des Arts et Métiers qu’abrite actuellement la nouvelle Galerie.

M. Morris avait deux petits modèles des deux métiers employés, celui du tapis, où l’ouvrier est assis en face de son ouvrage et le métier à tapisserie plus compliquée, où le tisserand est assis en arrière, tournant le dos à son travail, a son dessin esquissé sur les fils verticaux, et voit, dans un miroir, l’image du modèle, ainsi que le tableau, à mesure que celui-ci tend à son achèvement.

Il s’est étendu longuement sur la question des teintures, a fait l’éloge de la garance et du kermès pour les rouges, du précipité de fer ou ocre pour les jaunes, et de l’indigo ou du pastel pour les bleus.

En arrière de l’estrade, étaient suspendus une jolie tapisserie flamande du quatorzième siècle et un su-

  1. Pall Mall Gazette, 2 novembre 1888.