Vénus ou Victoire ?[1]
Il est, en archéologie, certains problèmes qui paraissent offrir un intérêt vraiment romanesque.
De ce nombre, et au premier rang, se trouve la question de la statue dite : la Vénus de Milo.
Qu’est-elle, cette déesse de marbre mutilée, qu’aimait Gautier, devant laquelle Heine pliait le genou ?
Quel sculpteur l’a taillée, et pour quel sanctuaire ?
Quelles mains l’ont murée dans cette niche grossière où la découvrit le paysan de Milo ?
Quel symbole de sa divinité tenait-elle ?
Était-ce une pomme d’or ou un bouclier de bronze ?
Où est sa cité, quel était son nom parmi les Dieux et les hommes ?
Le dernier auteur, qui ait écrit sur ce sujet, est M. Stillman qui, dans un livre fort intéressant, récemment publié en Amérique,[2] soutient que l’œuvre d’art en question n’est point Aphrodite, fille de la mer, née