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LES FRÈRES VAN OSTADE

CHAPITRE PREMIER

Erreur d’Arnold Houbraken et de tous les critiques qui l’ont suivi, au sujet du lieu de naissance des frères Van Ostade : ils ne sont pas Allemands, mais Hollandais. Nom véritable du père. · La famille. — Les deux mariages d’Adriaan. — Son entrée dans la Gilde de Saint-Luc. Il n’a pas pu s’enfuir en 1662 devant les armées de Louis XIV, comme Houbraken et M. Charles Blanc l’affirment, puisque ces armées n’entrèrent en Hollande que dix ans plus tard. — En 1662, il était à Harlem, doyen de la Gilde de Saint-Luc. Sa situation de fortune. Il n’est pas mort à Amsterdam, mais à Harlem, en 1685. — Son billet d’enterrement ; sa sépulture. Vente publique, en cette dernière ville, peu de temps après ses funérailles, de la collection de tableaux faisant partie de sa succession. — Izaak. Intéressantes découvertes du docteur van der Willigen.

IL serait curieux de rechercher comment Arnold Houbraken, l’écrivain hollandais du XVIIe siècle, qui a si joliment esquissé le portrait des peintres de son temps, fut amené à croire qu’Adriaan et Izaak Van Ostade naquirent à Lubeck. Certes, nombreux sont les maîtres étrangers qui furent vassaux et feudataires de l’art des Pays-Bas et on les citerait aisément. Ce ne serait donc pas un bien sûr témoignage de leur origine que de démontrer à quel point la peinture des frères Van Ostade fut hollandaise avec tous les caractères de la race, mais, en vérité, cela est d’autant

HOMME ET FEMME MARCHANT ENSEMBLE. Eau-forte d’Adriaan Van Ostade. (Bartsch, n° 24.)