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d’or !… Je sais de bonne part qu’un jour Beaumont acheta comptant, remarquez bien, comptant, dans Glascow street, un terrain immense, de quoi faire dix-huit maisons et qu’il le paya argent sur table, deux millions trois cent quarante mille francs. C’était une affaire superbe ; mais je vous le demande, quel est le banquier qui peut ainsi retirer du jour au lendemain neuf cent mille livres de ses affaires, sans qu’il y paraisse ?

— Je vous répète encore, Clapham, que, pour ce qui est de la vente de ses immeubles et de cette opération colossale, si désastreuse pour lui, qu’il aurait faite avec Nathan, ce sont des on dit, des suppositions purement gratuites ; personne n’en sait rien officiellement… ; mais, quant aux pertes considérables qu’il vient d’essuyer, quant à la baisse énorme des valeurs qu’il avait en portefeuille et à la débâcle des tramways de Hongrie où il était principal actionnaire, quant au refus qu’on a fait de son papier à la Banque d’Angleterre, cela, ce sont des faits positifs et palpables… Qu’il s’en relèvera, c’est possible, quoique, vous savez, mon cher, des carreaux comme ceux-là, une fois cassés…, et on dit la situation très tendue. Du reste, où diable voulez-vous qu’il escompte maintenant ? Vous aurez beau dire, la chose est si soudaine, si inattendue ! Ce n’est pas quelques mille