a acte, contrat devant notaire ; c’est parfaitement légal. Vous ne pouvez payer à l’échéance, je reste seul et légitime acquéreur des immeubles. Il n’y a rien à dire. Que diable ! vous n’êtes plus un enfant, vous saviez à quoi vous vous engagiez… Où aurait été pour moi le bénéfice de l’opération ? je vous le demande… Oh ! je sais, c’est beau les grands sentiments… Mais écoutez-moi, Beaumont. Savez-vous où cela conduit ? où vous en êtes, voilà. Si j’avais fait du sentiment…
— Assez… Tout ce que vous dites est parfaitement sensé ; vous avez fait une affaire…, tout est à vous, bien à vous. J’aurais mauvaise grâce à ne pas le reconnaître… Maintenant, dites-moi, comptez-vous faire vendre ?
Beaumont dit cela d’un ton si calme que le petit vieux le regarda avec stupéfaction.
— Faire vendre…, oui, aux enchères.
— Ne mettez les affiches que le 12, voulez-vous ?
— Volontiers.
Beaumont se dirigea vers la porte, descendit lentement les escaliers et remonta en voiture après avoir dit à son valet de pied :
— Au bureau, et vite.
Il était toujours aussi calme, toujours aussi froid ; on eût dit qu’il venait de discuter simplement les intérêts d’un tiers. Jamais on n’aurait pu croire