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— Je finissais de déjeuner, Beaumont…, comme vous voyez… M’apportez-vous de bonnes nouvelles, cher ?

— De bonnes nouvelles ? Eh ! cela dépend… Bonnes pour vous, évidemment oui, mais bien mauvaises pour moi, Nathan.

— Pas possible ! Les petits yeux perçants de M. Moïse Nathan étincelèrent sous ses lunettes. Une aussi misérable somme !…

— Je ne l’ai pas.

— Alors, alors, quel est le but de votre visite ? demanda le vieillard d’un air méfiant.

Il y eut un silence. Beaumont se recueillit une seconde, il semblait très préoccupé, des gouttes de sueur perlaient sur son front ; enfin, d’un mouvement brusque rejetant ses cheveux en arrière :

— Je n’ai pas cet argent, Nathan. Tout vous appartient donc à partir du 1er janvier prochain. C’est le dernier délai, n’est-ce pas ? Vous ne pouvez pas me donner deux mois ? dans deux mois peut-être pourrais-je vous rembourser.

— Non, impossible. Je voudrais vous obliger, je vous jure que je voudrais vous obliger… ; mais les affaires sont les affaires et nous avons fait une affaire, rien de plus. Je vous ai donné cinq millions sur vos propriétés…, c’est-à-dire que vous m’avez fait une vente avec faculté de réméré à un an. Il y