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admirait son sang-froid, sa prudence, sa science des affaires.

— C’est un fin renard, disait-on ; il n’y a pas de danger qu’il se laisse jamais mettre dedans.

Plus tard, il promenait sa fille ; ils passaient leurs soirées à Covent-Garden, au théâtre de Sa Majesté, ou au bal, comme toujours. Le règne de miss Beaumont durait encore. Elle était très à la mode.

Aux premières courses du printemps, elle inaugura une toilette bleu électrique ravissante, qui fit sensation ; on en parla beaucoup.

Le « Fashion Magazine » fit de cette toilette une analyse des plus intéressantes qui se terminait par ces mots :

« Miss A Beau, a eu mardi un succès fou ; elle était adorablement mise, du reste. Voilà la nouvelle nuance bleu électrique lancée ; c’est pour le moment haute nouveauté et tout à fait grand genre… » Et quelques lignes plus loin, en post-scriptum « Ce chef-d’œuvre de robe sortait des ateliers de Mme H. Whiteley-Win, 14, Regent street. C’est affaire à Mme H. Whiteley-Win d’habiller les fées. »

— Un succès fou ! Eh oui.

Miss Alice Beaumont était la reine du jour. De mémoire de mondaine, on n’avait vu un succès aussi fou.