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sur cet événement ; ce qu’il y a de certain, c’est que le lendemain du bal de l’ambassade (ce lendemain était un dimanche, la fée Primevère l’assura), vers midi, et comme la neige envahissait les rues de Londres, lord George Grenville, tout seul dans son salon d’homme grave, sourit d’un indéfinissable sourire en contemplant une petite rose blanche flétrie qu’il tenait à la main et murmura :

— « Quelle folie ! »

Nous ne voudrions pas affirmer une chose, en réalité fort vague et discutable, malgré les attestations de cette bavarde fée Primevère : enfin, autant qu’il nous est permis d’avancer un fait… mystérieux, nous vous dirons, et ceci sous toutes réserves, que la rose blanche que lord Grenville regardait si amoureusement ressemblait beaucoup, beaucoup à la fleur mal attachée qui parait la veille le corsage de miss Beaumont.

Deux jours plus tard, George Grenville dînait à Berlin chez le ministre des affaires étrangères.