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pensées…, tout pour moi, qui vous aime, oh ! qui vous aime trop, Minny.

— Je crois réellement que c’est une déclaration. en règle qu’il me fait…, la poésie de ses pensées ! Enfant ! Pour un écolier d’Eton, voilà qui est précoce, s’écria miss Beaumont en effeuillant un camélia rose dont elle lança vivement les pétales au nez de son cousin. « L’idéal de ses rêves ! » Oh ne prenez pas ce ton sentimental avec moi, Richard ; vous me rappelez le petit Linsbury et vous savez que je ne puis le souffrir… Pourtant il a vingt ans…, tandis que vous… seize à peine. C’est trop drôle. Oh ! laissez-moi rire. Vous êtes un fou, un vrai petit fou, mon cher Dick. Qui m’aurait dit que vous aussi seriez tombé dans ce travers… ridicule ?

— Alice, Alice, taisez-vous ; mon Dieu, est-ce ma faute à moi si je vous aime ?

— Mais il est vraiment très amusant, ce garçon ; ses doux yeux bleus et ses joues roses me font penser à une petite fille habillée en page. Venez ici, que j’arrange vos cheveux, là. Regardez-moi. Vous êtes joli comme un cœur, Chérubin. Reprenez votre palette maintenant et soyons sérieux… J’espère que me voilà immobile ; qu’en dites-vous ? Le petit Richard Barcley poussa un profond soupir, leva au ciel ses grands yeux mélancoliques, ramassa ses pinceaux, donna un coup d’œil à