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renzo, Madrid : deux traites, autant,… etc., etc… »

Puis le bruit des guichets qui s’ouvraient et se refermaient. La foule glissant pressée, affairée sous les longues galeries encombrées ; les boursiers parlant entre eux du prix de l’or français, des sociétés fondées, des actions de chemins de fer, du taux de la dernière émission, de la faillite Wilkinson. — Colossale, mon cher ! — X… se retire… Fortune faite.

— Fin d’année ! Fin d’année !

Les commis aux écritures, couchés sur leurs livres de comptes, derrière le grillage impénétrable qui sépare le personnel du public, calculaient, appelaient poste par poste, toutes les opérations de l’année, tandis que le chef comptable, tout seul dans son bureau particulier, terminait le bilan. Un bilan compliqué !

Maître Zachary Crupp ne se le dissimulait pas.

C’était pourtant un comptable émérite, que maître Zachary Crupp, et qui se laissait difficilement intimider par ces terribles colonnes de 3, de 5, de 8 et de 9 hétérogènes qui voltigeaient comme autant de lutins, grimaçants et moqueurs, sur son grand livre. Maître Zachary Crupp s’inquiétait bien de cela, vraiment ! L’honnête caissier, vieilli et oublié dans la comptabilité de la maison Beaumont, s’effrayait bien d’une rangée de chiffres !