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ses affections… Et d’Alliane a beau lui répéter qu’il lui est dévoué jusqu’à la mort, qu’il sera un frère pour elle ; certes, un frère bien aimant et bien soumis :

— Voulez-vous, dites ?

Alors, tandis que les derniers sanglots gonflent encore ce pauvre cœur bouleversé, le visage de Madame se rassérène ; elle rit, d’un rire doux, condescendant, amusée à cette étrange proposition un frère comme d’Alliane !

Elle dit oui ; elle veut bien… Ça sera très drôle. Depuis bientôt quatre ans que d’Alliane fait la cour à Madame, il n’avait jamais entrevu ce stratagème. Il rougit de plaisir et de gloire. — « Sapristi, est-on bête souvent de passer à côté de l’occasion sans s’en douter ! »

Il lui baise les cheveux tendrement, serre ses petites mains tremblantes dans les siennes, rattache le ruban de sa pantoufle dont le nœud est làché. Elle laisse faire, remarque à peine que tout cela est assez peu fraternel et examine d’Alliane, du haut de ses larges yeux mouillés, avec une expression affable de mélancolie vague, en train de s’évaporer. Une idée brusque lui traverse l’esprit tout à coup c’est l’heure où son Paul goûte, à la pension ; alors, elle se dit que si le petit eût été là, auprès d’elle, elle sait bien quelqu’un qui