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mant et de bon dans son être, comme si le petit avait emporté un morceau de son cœur.

Et, avec une volupté âpre, elle ouvre ses armoires, elle en sort les affaires du gamin, ces vieilles choses d’enfance qu’il ne remettra plus jamais : les petits costumes du temps des manches courtes et des épaules nues, les larges ceintures de couleurs vives, des tabliers brodés…

« Il faudrait pourtant bien faire un triage de tout cela et en donner une partie. Il y a trop, positivement… et, puisque Paul n’a ni frère ni sœur… »

Dans le parfum d’iris et de réséda qui vient des tiroirs, de tous ces jolis vêtements enrubannés et coquets, de toutes ces piles de petit linge jauni, nouées de faveurs roses, mises là de côté depuis longtemps, s’élève comme le souvenir et la grâce d’un passé charmant, évocation de l’époque où on promenait au Parc et sur les boulevards, dans une voiture à courtines chargées de dentelles, l’enfant tout petit, tout petit !

Oh ! oui, les années s’envolent. — Que d’événements déjà, depuis cela ! Voilà que Paul est entré en pension, en attendant qu’on l’envoie suivre les cours d’une université d’Allemagne, plus tard… Monsieur, lui, qui s’est jeté dans la politique à corps perdu, poussé au ministère par ses amis de