Page:Wiele - Lady Fauvette.djvu/350

Cette page n’a pas encore été corrigée

plutôt, tout ce que tu pourras… mais, sois quelqu’un !

Au long des boulevards, la voiture roule mollement ; le soleil, un soleil cuivré d’automne, court sur les façades des maisons. Il y a tout plein de feuilles tombées, en tas, sous les arbres et cela sent bon, une petite odeur moisie pénétrante et humide, qui fait penser à un bouquet de violettes mortes.

Monsieur a un hochement de tête désapprobateur parce que Paul s’amuse à voir bondir les gros marrons sauvages dans la terre noire, lourdement, comme autant de balles que des petits garçons jetteraient de loin.

— C’est vrai ; tu vois, maman, comme ça saute ? dit le futur grand homme. Et Madame, prestement, en réponse à un coup d’œil furibond de son mari :

— Voulez-vous bien le laisser enfant le plus longtemps possible, vous !

Monsieur baisse la tête ; ce vous le déconcerte. Madame a froncé les sourcils : — Quand donc Monsieur les aura-t-il laissés, enfin ! Quand sera-t-il à sa rue de Namur, cet insupportable grognon… qu’elle puisse avoir son chéri bien tout à elle, là… à s’enivrer de lui, à le serrer contre sa poitrine, de toutes ses forces… pour tant de mortels jours