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— Alors… mais alors, je dois vous faire un drôle d’effet, moi. Franchement, je suis bien paquet, n’est-ce pas, dans ma robe de batiste ? interrogea-t-elle, avec une consternation sincère.

Et Adeline, sans sourciller :

— Absolument.

Ils rirent, tous les trois, de la façon nette dont le mot avait été articulé.

— En vérité, ma mignonne, reprit bientôt l’amie d’un ton posé, votre mari vous perd ; il n’y a que lui pour permettre à l’exquise créature que vous êtes de se fagoter comme vous voilà !

Un vague dépit mordait Madame au cœur et, en même temps, une soif de justice, un besoin de rétablir les faits, d’innocenter son mari :

« Était-il réellement si coupable, ce Georges ?… Non, mon Dieu, non ! Il n’y avait pas d’homme plus facile, moins tatillon, moins disposé à imposer ses préférences à quiconque. Et, au lieu de cela, elle le savait si bien à elle, toujours prêt à prévenir ses moindres caprices que, certainement, il lui aurait suffi de dire qu’elle désirait aller finir sa saison à Ostende pour qu’il y consentît sans discussion… — Mais il ne fallait pas du tout songer à cela. C’était absurde. »

Elle plia sa tapisserie, rappela son petit garçon et, se levant :

— Voyons, venez donc dire bonjour à Georges.