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mère, à qui le tumulte d’une ville d’eau très courue aurait déplu, certainement… Ma foi, nous sommes seuls, en famille, dans notre coin… et très heureux. C’est quelque chose, ça !

Madame avait parlé vite, tout d’une haleine, énumérant avec complaisance les charmes de son intérieur ; elle ajouta, l’air indifférent, comme quelqu’un à qui tout ce qui n’est pas sa vie et son ménage importe peu :

— Et à Ostende, on danse, on skate, on s’amuse ?

— Prodigieusement.

— C’est-à-dire… autant qu’il est possible de s’amuser là où vous n’êtes pas ! fit gracieusement d’Alliane qui s’était rapproché de ces dames.

— Oui, ma chère, ça a l’air d’un compliment banal, ce que mon frère dit là ; au fond, c’est très exact : vous nous manquez. Donc, comme je vous l’expliquais, hier, au Ring, nous avons élaboré ce projet venir vous enlever à votre tyran et vous mener à Ostende pour finir la saison. Une idée à moi, ça ! — Alors, ce matin, dès le premier chant du coq : en chemin de fer, jusqu’à Blankenberghe, où nous avons déjeuné ; et puis, à cheval le long de la plage, et en route vers Heyst ! — D’Alliane me suivait comme mon ombre, vous pensez bien !… Nous arrivons ; chez vous, on nous dit que « Madame est à la mer, avec le petit, dans sa tente, pas