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la politique, c’est moi qui le veux à la Chambre !

Le regard de d’Alliane s’arrêta aux mains menues, au visage si jeune, à tout le corps fin et délicat de cette jolie créature qui venait de parler avec je ne sais quelle subite ardeur, quelle fougue d’ambition têtue et hautaine ; il vit que la mince cravache à pommeau de nacre, élégante comme un joujou de prix, tremblait au bout des doigts gantés, que les chevilles serraient les flancs du cheval, nerveusement, et que le pied, dans sa botte vernie, secouait l’étrier d’argent.

Il songea que la femme était un être aux caprices brusques, inexplicables et multiples ; une combinaison tout à fait ingénieuse de sentiments généreux et d’idées très étroites… ayant exquis tout ce qui venait du cœur et mauvais tout ce qui venait de la tête… Bref, une complexe, une piquante énigme à laquelle il ne comprenait rien.

« Avait-on jamais vu chose pareille ? Voilà que celle-ci se remettait à aimer son mari, — une nature d’élite, une belle et profonde intelligence, un homme vraiment à part, vraiment supérieur et qui l’adorait, non pas parce qu’il était supérieur et intelligent, ni parce qu’il était amoureux d’elle, mais uniquement parce qu’il allait flatter sa vanité, une vanité très mesquine et très aléatoire, à l’aide d’un grelot que, trop souvent, l’habileté seule donnait. »